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Stalagmite Max-stm2 - Grotte de Maxange (Dordogne ; h = 56 cm)

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           La stalagmite Max-stm2 provient de la galerie supérieure de la grotte de Maxange. Elle a été prélevée sur un remplissage argileux qui obstruait une grande partie des galeries de la grotte à quarante mètres de la sortie actuelle. Datée d’environ 125 000 ans, elle s’est développée alors que le climat était très humide, au cours du Dernier Interglaciaire. L’originalité de cet échantillon réside en sa couleur brun-orangé, liée à la présence de matière organique piégée dans la calcite. Sa transparence est exceptionnelle : le regard pénètre à l’intérieur du minéral sur plusieurs centimètres. Contrairement à la plupart des stalagmites, Max-stm2 ne possède pas de couches visibles mais se présente plutôt comme un gros cristal de calcite, fracturé selon les plans de faiblesse du réseau cristallin appelés plans de clivage. Ces derniers ressortent particulièrement bien sur l’image. Les angles de 102° et 78° sont typiques d’un système cristallin rhomboédrique. Une dizaine d’analyse uranium-thorium a permis de dater la croissance de cet échantillon entre 129 000 ans et 119 000 ans, période qui recouvre la transition entre une période glaciaire (stade isotopique 6) et le Dernier Interglaciaire, ainsi qu’une partie du Dernier Interglaciaire [fig. 1] (Wainer 2009).

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Figure 1 – Enregistrement paléoclimatique (isotopique, d18O) de la stalagmite Max-stm2. On remarque le brusque réchauffement dans les premiers centimètres de la stalagmite. Celui-ci correspond à la transition climatique entre une période glaciaire et le Dernier Interglaciaire (Wainer 2009 et Genty D., Blamart D., Hellstrom J. et al. inédit).

 

Références bibliographiques :

 

Genty D., 2022, « SPEOLEOTHEMES archives du climat”, Editions Hartpon, Paris, 202 p.

 Wainer K., 2009, « Reconstruction climatique des derniers 200 ka à partir de l’étude isotopique et géochimique des spéléothèmes du sud de la France », thèse de Doctorat soutenue le 16 janvier 2009 à l’université de Paris XI, ED 143, Orsay, France (bourse Ministère).  Lauréate du Prix de l’Académie des Sciences Louis Gentil-Jacques Bourcart, année 2010.

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